Chili suite et fin

" La beauté des paysages, c'est comme le chocolat, on ne s'en lasse pas".
                                                                                  Santiago, guide franco-chilien.

Mercredi:
Journée tranquille à San Pedro de Atacama. Nous changeons d'hostel qui se trouve un peu excentré du centre-ville chez une dame fort sympathique.

Jeudi:
Suite aux conseils avisés de Dewi et Max (merci beaucoup!!), nous sommes partis en excursion en petit groupe avec un guide franco-chilien: Santiago.
Première étape: visite du désert de sel d'Atacama. L'attrait principal de ce site est la réserve de flamands roses. Ils se reflètent sur l'eau des salines, ce qui donne un magnifique effet miroir:

Deuxième étape: barbecue typiquement chilien (un asado) avec au menu boeuf, porc et chorizo accompagnés de pain grillé et d'une salade d'avocat, le tout au bord d'un canyon à 3200m.

Kevin a tellement apprécié qu'il a mangé la viande à mains nues, avec du sang plein les doigts. En plus,cela donne lieu à un débat animé sur le système éducatif chilien que nous ne pouvons comprendre car en espagnol...
 
Dernière étape: Nous montons au plus près de la cordillère pour admirer deux lagunes formées par la fonte des neiges des volcans. Sur notre route, nous croisons la population locale: le fameux lama.

Arrivés aux lagunes, le paysage est incroyable principalement grâce aux nuances de couleurs: entre le bleu des lagunes, le vert de la végétation et le blanc des sommets enneigés.

En plus, nous sommes contents de constater qu'à 4200m notre corps s'adapte bien à la haute altitude. C'est rassurant pour la suite du voyage (Bolive, Pérou).

Ce fut une journée bien remplie et passée en bonne compagnie : Santiago bien sûr, mais aussi notre chauffeur mythique Rocco (dédicace à qui de droit) et à Charlotte et Virginie de Cannes.

Vendredi:
Journée de bus pour retourner en Argentine à Salta. La traversée de la cordillère n'est pas facilitée par la lenteur habituelle des douaniers et surtout par l'état de la route suite aux pluies diluviennes de la semaine dernière. Comme nous avons les places de devant, il est parfois plus judicieux de ne pas regarder devant nous. Les 4 dernières heures du trajet se font alternativement sous la pluie et dans un brouillard très épais. Contents d'arriver enfin à Salta, notre point de départ pour visiter en voiture de location les quebradas argentines. 

A la prochaine!

Chili suite

Bonjour !

Un peu moins de nouvelles de nous ces derniers jours car nous n’avons pas eu internet, mais voici de quoi nous rattraper :

Jeudi 16 et Vendredi 17 février :

Visite de Valparaiso (Valpo pour les intimes), 2eme ville du Chili mais surtout 1^er port du pays.

La particularité de Valpo est qu’elle s’est bâtie sur 42 collines (cerro) qui domine la baie. Nous avons vraiment aimé cet endroit.  A notre arrivée au petit matin après une nuit de bus, nous l’avons découvert encore endormie (tout comme nous !). Le changement fut radical quelques heures plus tard.

Les maisons sont de toutes les couleurs ce qui donne un charme fou. Emprunter les ruelles, escaliers et funiculaires qui nous permettent de les découvrir de plus près est super sympa.

 

Le 1^er midi nous nous sommes fait plaisir dans un restaurant type gastronomique alors que le second a laissé un gout amer de poisson cru dans la bouche de Delphine !  L’ambiance bohème de notre quartier se prolonge dans les bars le soir, ce qui nous change du dvd du dernier Twilight proposé par notre hôte (affalé dans son canapé toute la journée – on n’a toujours pas compris les commentaires si élogieux sur internet à propos de son hostel !!).

Au détour d’une rue, une librairie anglaise nous a permis de nous ravitailler en bouquin.

Samedi :

Journée rapide à Santiago après 1h30 de bus. Malgré les nombreux avis négatifs que nous avions entendus, nous avons apprécié la capitale chilienne et notamment le quartier branché de Bellavista où tout le monde se retrouve le soir.

C’est là que le miracle s’est produit : une crêperie française ! L’occasion pour Kevin de se recharger en Nutella après une période d’abstinence, vous l’aurez calculé, de 41 jours ! Et en plus la pâte à crêpe était bonne. Bref voici une photo, non pas de la crêpe en question, mais de Santiago depuis la colline qui la surplombe :

Dimanche :

Bus pour Calama dans le nord chilien de 11h du matin à 10h30 le lendemain !

Regardez notre carte en haut à droite et vous verrez nos kilomètres parcourus !

Lundi :

A peine arrivés à Calama, nous sautons dans le bus pour San Pedro de Atacama.

Le trajet d’1h30 nous permet d’admirer de plus près la cordillère des Andes. Premier col franchi

sans encombre (ou plutôt sans s’en apercevoir) à 3600m.

San Pedro est un village hyper touristique mais qui a su garder son charme en plein milieu du désert.

Dans le dernier post nous vous parlions de notre croyance en une météo sans anicroche dans cette région désertique. Et pourtant, nous apprenons arrivés ici qu’il y a eu des pluies torrentielles la semaine passée, faisant même venir sur place membres du gouvernement et medias tellement cela est rare ! Conséquence : certains sites sont fermés pour cause de routes impraticables comme les geysers de Tatio. Dommage pour nous une fois de plus.

Mardi :

Départ matinal en vélo direction la vallée de la Mort et de la Lune.

Nous avons bien fait d’écouter les conseils d’un brestois installé ici : à cette heure-ci nous sommes seuls, les agences n’ont pas encore déversé leur flot de touristes.

Le paysage environnant est vraiment impressionnant, on sent tout petit à côté de ces formations rocheuses. Eblouissant !

Jugez plutôt :

Vallée de la Muerte:

 Vallée de la Luna:

 

Retour à 14h dans notre chambre pour une sieste bien méritée.

Bye

La tête dans les nuages

Hola chicos!

Nous sommes actuellement à Valparaiso (deuxième ville du Chili). Nous l'avons découverte tôt ce matin alors qu'elle dormait encore. Nous vous en parlerons plus longuement ce week-end mais nous sommes déjà conquis.

Petit retour en arrière: après avoir l'épisode du canyoning, nous avons fait un arrêt d'une journée à Valdivia au bord du Pacifique. C'est une charmante petite ville qui nous a permis notamment de voir un spectaculaire couché de soleil (désolé pas de photos valables) et surtout d'assister au spectacle du marché aux poissons auquel s'invite les lions de mer.

Après cette halte bien reposante, nous continuons notre remontée vers le nord en faisant étape à Villarrica. Cette charmante bourgade se situe à côté d'un joli lac mais surtout du volcan du même nom. Voici la vue depuis la jetée :

Après l'avoir admiré de loin, nous voulons le voir de plus près! Il avait été question de faire l'ascension dès le lendemain de notre arrivée mais cela a été reporté au jour d'après pour avoir de meilleures conditions météos... en principe. En effet, après un réveil à 5h, nous partons tout équipés dans sa direction : sur-pantalon, sur-veste, double gant, casque, luge, crampons et un piolet. Nous sommes un peu dubitatif devant tout ça mais nous comprenons vite leur intérêt au pied du volcan. Le temps est en effet assez menaçant : les nuages recouvrent le sommet du volcan alors que le soleil brille sur la vallée. De toute façon, nous n'avons pas le choix car nous prenons le soir même le bus pour Valparaiso: nous devons tenter l'ascension. Les guides ont un espoir que cela se dégage au bout des 5 heures de grimpette.
La particularité de l'ascension est qu'elle se fait en grande partie sur la neige d'où le piolet et les crampons. Nous progressons petit à petit en file indienne: notre groupe est constitué d'une vingtaine de personnes dont 15 israéliens. Les conditions météorologiques vont de mal en pis: pas de visibilité à 10 puis à 5 mètres, le vent s'intensifie et nous fait empiler les couches.

On voit les autres groupes rebrousser chemin alors que nos guides persévèrent! Finalement, à 200 mètres de l'arrivée, le plus expérimenté des guides prend la décision d'arrêter car il estime que le manque de visibilité devient trop dangereux. Le retour se fait en partie en luge ce qui apporte un peu de fun à la descente.

Nous sommes bien évidemment déçus de ne pas avoir pu admirer la vue depuis le sommet du volcan toujours en activité où l'on peut voir le cratère et la fumée qui s'en échappe. Néanmoins, l’expérience fut inoubliable car les sensations que nous avons ressenti furent inédites.
Décidément nous jouons de malchance avec la météo: nous arrivons à chaque fois deux jours trop tard! Nos prochaines étapes ne devraient pas poser problème car ce seront des paysages désertiques.

Pour nous remettre de nos émotions, nous enchainons avec 12 heures de bus de nuit en direction de Valparaiso.

On vous embrasse.

Ferry et canyoning

Bonjour tout le monde !

Toujours au Chili dans la ville de Puerto Varas qui marque notre retour sur la terre ferme après nos 4 jours passés sur un ferry. Bilan mitigé de cette croisière à travers les fjords chiliens qui peut se résumer ainsi :

Jour 1 : pluie, tout le monde se réfugie à l’intérieur du ferry. C’est l’occasion d’apprendre de nouveaux jeux de cartes et de nouer contact avec d’autres passagers (une pensée particulière à Mickaël et Pauline !). Malgré tout, la vue sur le glacier et ses variations de bleu était impressionnante. 

Jour 2 : le temps s’améliore mais pas la navigation sur l’océan pacifique. Kevin vous offre en exclusivité ce témoignage : « lors du briefing de ce mercredi, j’étais le premier à être enthousiaste à l’idée d’affronter les vagues de 3m. Et pourtant quand le bateau a véritablement commencé à tanguer, j’ai compris que j’aurais dû écouter le commandant en avalant la pilule contre le mal de mer. Sentiment indescriptible, non contrôle des réactions de mon propre corps, bad trip, chacun pour soi alors que je vois Delphine assise par terre dans le couloir … je ne suis pas fier de moi. La nature a repris ses droits ! Au final, cela n’aura duré que de 15h à 19h pour ma part. »

Voici maintenant la version de Delphine : « Quand Kevin m’a dit que nous allions traverser une zone difficile, j’ai tout de suite su que je serai malade. 10 minutes après que le bateau est commencé à bien tanguer, la seule position que je pouvais supporter était en effet de m’assoir au plus près des toilettes en cas d’urgence. Après plusieurs heures de souffrance, je retrouve Kevin en pleine forme à la cantine où il m’informe de l’existence de la fameuse pilule miracle ! J’aurais préféré recevoir cette information 4 heures plus tôt. Finalement, tout se termine bien : je n’ai même pas vomi ! »

Jour 3 : Temps magnifique et paysage très joli des très nombreux volcans chiliens. Mer et montagne nous connaissions mais avec les volcans c’est vraiment beau. 

Au final, nous aurons passé un bon moment de détente et de rencontres. Nous sommes contents d’avoir aperçu des baleines et vu de près une loutre et des dauphins dont voici la seule photo valable que nous avons :

 

Hier nous avons passé l’après-midi à faire du canyoning. Première expérience de la sorte pour nous deux : très concluante pour Kevin, à ne pas renouveler pour Delphine !

Superbe temps, eau bien rafraichissante, équipe encadrante très sympa (tout particulièrement Philippe le Français mais nous ne pourrons oublier Cathy avec ses tenues sexy et Javier avec sa moustache !) et surtout sensations garanties !

Descentes sur le ventre, à l’envers, dos au précipice, sauts de 8, 10 et 12 mètres et descente en rappel de 30 m à travers une cascade. Génial !

Voici 2 vidéos :

Saut 8 mètres Kevin

Descente Kevin sur le dos 

On vous embrasse.

Puerto Natales

Bonjour tout le monde,

Nous venons de passer 3 jours de repos bien mérité à Puerto Natales. Nous en avons profité pour se régaler de chocolat et de bons petits plats. Nous entamons donc ce soir en pleine forme 4 jours de croisière à travers les fjords chiliens. On espère que le temps sera de la partie et que nous aurons la chance d'observer différents animaux marins. On vous tiendra au courant du résultat le week-end prochain.

Bonne semaine à vous.

Anecdotes:
- nous avons retrouvé un couple de français croisé à Iguazu. Il se trouve que l'un d'eux connaissait bien une amie proche de Delphine et avait travaillé dans la clinique de la mère de Kevin: le monde est petit!
- Andy et Katy : un autre duo d'amis qui parcours l'Amérique latine
- Info pour les filles : impossible de trouver des tampons en dehors des grandes villes !  
- Après les Français ce sont sûrement les Israéliens qui sont le plus présents ici. De nombreux groupes de jeunes viennent en Amérique latine après leur service militaire obligatoire.

Torres del Paine

 Bonjour à tous,

Si vous avez de nos nouvelles aujourd’hui, c’est que nous avons échoué dans notre tentative de randonnée sur 7 jours. Voici ce qu’il s’est passé :

Jour 1 : Lago Pehoé – Camping Los Cuernos (13kms, 4h)

Départ à 8h de l’auberge dans un bus rempli de randonneurs ayant tous le même but : parcourir le Torres del Paine, situé à 145km au nord de Puerto Natales.

Après la traversée d’un lac en catamaran, nous débarquons sur une terre complètement ravagée par l’incendie de décembre dernier. Il est 13h et notre rando commence. 20 minutes plus tard, le vent ahurissant et le poids considérable de nos sacs (tente, duvets, tapis de sol, nourriture, vêtements, réchaud…) nous font prendre conscience que le parcours de 7 jours envisagé est bien trop optimiste. 2h et 7 kms plus tard, d’un commun accord nous décidons de se limiter au circuit «  W » : trek sur 4 jours.

Après un déjeuner frugal à cause du vent et de la pluie, nous repartons en vue du camping que nous rejoignons à 17h. Montage de la tente suivie d’une première soupe chaude qui fait du bien. Le camping est rempli et il coûte 10€ par personne et par nuit alors qu’il n’offre qu’une douche, des toilettes et un robinet d’eau froide.

Nous retrouvons une fois de plus des personnes croisées précédemment dans notre voyage : 3 sages-femmes et Pavel le tchèque qui rit constamment.

Le confort est spartiate, la tente minuscule mais nous passons une nuit correcte.

Jour 2 : Valle del Francés (15kms, 6h)

Petit déjeuner light (Kevin va même jusqu’à boire de l’eau chaude) puis rando sans nos sacs vers la vallée des Français qui est censée être un des endroits les plus beaux du parc. Malheureusement pour nous, la météo n’est pas au rendez-vous. Il y a un vent à décorner des bœufs : nous sommes parfois obligés de nous tenir à l’arbre le plus proche pour ne pas être projetés au sol ! Surtout il n’y a pas de soleil et les nuages cachent les montagnes. Pas grand-chose à voir. 

Nous rebroussons chemin vers le camping où une mauvaise surprise nous attend : le double-toit de la tente est déchiré. Nous suspectons le vent d’avoir cassé l’arceau responsable de la déchirure. A l’intérieur, c’est le chaos total dans nos affaires. Le problème est qu’à la moindre pluie, notre tente risque de se transformer en piscine.  Nous n’avions de toute façon plus le choix : il faut finir le trek. Nous réparons avec les moyens du bord : le k-way de Kevin.

Nous en profitons pour taper dans nos réserves de sucreries initialement prévues pour 7 jours.

Jour 3 : Camping los Cuernos – Camping Torres (18 kms, 7h)

Le temps nous a épargné et il n’y a pas eu de pluie. Nous partons rejoindre le prochain camping qui nous permettra de voir les tours Torres.

Le soleil est enfin de la partie.

Il est agréable de randonner dans ces conditions. Le panorama, entre lacs et montagnes, est très beau. La dernière heure est éprouvante : vent de face sur un étroit chemin au bord du ravin.

Arrivée au camping gratuit où il n’y a que des toilettes et un tuyau d’eau. Cela n’empêche que nous sommes nombreux car tout le monde veut aller voir le fameux lever du soleil sur les Torres. Parmi nos voisins, nous retrouvons un Américain à qui nous faisons à manger car il n’a pas de réchaud. D’un côté cela nous arrange : cela fait toujours moins de riz à porter !

Jour 4 : Mirador de las Torres – Laguna Amarga (12 kms, 4h)

Après une nuit difficile à dormir en position fœtal et quasiment tout habillé en raison du froid, nous nous réveillons à 5h. 10 minutes plus tard nous sommes en train de grimper dans la nuit avec nos lampes frontales vers le mirador. 45 minutes de montée au réveil, ce n’est pas facile !

Ce qui l’est encore moins c’est le froid arrivé à destination et surtout la brume qui cache à la fois les tours et le soleil.

Voici une photo de ce que cela donne par temps clair:

 Après une heure, nous abandonnons l’espoir de voir quelque chose. Nous redescendons donc au camping pour un petit déjeuner bien réchauffant. Pliage de tente puis nous allons rejoindre la sortie du parc en bas de la vallée.

Évidemment, à peine arrivés, la vue est complètement dégagée sur les tours. Comme à El Chalten, c’est du bus que nous avons la plus belle vue du parc…

Bilan : 

Un  excès d’optimisme pour des novices du trek

Un vent qui nous projette là où il veut  

                                           Effet du vent sur le lac et sur la montagne

100 grammes de poussière dans chaque oreille et chaque œil

Une tente cassée

Le plaisir retrouvé de la soupe

Les parties de cartes à la lampe frontale

58 kms en 4 jours

 

      Malgré tout, nous sommes contents d’avoir réalisé le « W » dont nous avions tant entendu parler. C’est seulement dommage que la météo n’ait pas été de notre côté encore une fois. 

                                              Nuages à la forme étonnante

Il est temps de retrouver un peu de confort : la douche à l’auberge et le resto qui suit nous font beaucoup de bien.  

Bon courage à ceux qui subissent le froid polaire en Europe!