Torres del Paine

 Bonjour à tous,

Si vous avez de nos nouvelles aujourd’hui, c’est que nous avons échoué dans notre tentative de randonnée sur 7 jours. Voici ce qu’il s’est passé :

Jour 1 : Lago Pehoé – Camping Los Cuernos (13kms, 4h)

Départ à 8h de l’auberge dans un bus rempli de randonneurs ayant tous le même but : parcourir le Torres del Paine, situé à 145km au nord de Puerto Natales.

Après la traversée d’un lac en catamaran, nous débarquons sur une terre complètement ravagée par l’incendie de décembre dernier. Il est 13h et notre rando commence. 20 minutes plus tard, le vent ahurissant et le poids considérable de nos sacs (tente, duvets, tapis de sol, nourriture, vêtements, réchaud…) nous font prendre conscience que le parcours de 7 jours envisagé est bien trop optimiste. 2h et 7 kms plus tard, d’un commun accord nous décidons de se limiter au circuit «  W » : trek sur 4 jours.

Après un déjeuner frugal à cause du vent et de la pluie, nous repartons en vue du camping que nous rejoignons à 17h. Montage de la tente suivie d’une première soupe chaude qui fait du bien. Le camping est rempli et il coûte 10€ par personne et par nuit alors qu’il n’offre qu’une douche, des toilettes et un robinet d’eau froide.

Nous retrouvons une fois de plus des personnes croisées précédemment dans notre voyage : 3 sages-femmes et Pavel le tchèque qui rit constamment.

Le confort est spartiate, la tente minuscule mais nous passons une nuit correcte.

Jour 2 : Valle del Francés (15kms, 6h)

Petit déjeuner light (Kevin va même jusqu’à boire de l’eau chaude) puis rando sans nos sacs vers la vallée des Français qui est censée être un des endroits les plus beaux du parc. Malheureusement pour nous, la météo n’est pas au rendez-vous. Il y a un vent à décorner des bœufs : nous sommes parfois obligés de nous tenir à l’arbre le plus proche pour ne pas être projetés au sol ! Surtout il n’y a pas de soleil et les nuages cachent les montagnes. Pas grand-chose à voir. 

Nous rebroussons chemin vers le camping où une mauvaise surprise nous attend : le double-toit de la tente est déchiré. Nous suspectons le vent d’avoir cassé l’arceau responsable de la déchirure. A l’intérieur, c’est le chaos total dans nos affaires. Le problème est qu’à la moindre pluie, notre tente risque de se transformer en piscine.  Nous n’avions de toute façon plus le choix : il faut finir le trek. Nous réparons avec les moyens du bord : le k-way de Kevin.

Nous en profitons pour taper dans nos réserves de sucreries initialement prévues pour 7 jours.

Jour 3 : Camping los Cuernos – Camping Torres (18 kms, 7h)

Le temps nous a épargné et il n’y a pas eu de pluie. Nous partons rejoindre le prochain camping qui nous permettra de voir les tours Torres.

Le soleil est enfin de la partie.

Il est agréable de randonner dans ces conditions. Le panorama, entre lacs et montagnes, est très beau. La dernière heure est éprouvante : vent de face sur un étroit chemin au bord du ravin.

Arrivée au camping gratuit où il n’y a que des toilettes et un tuyau d’eau. Cela n’empêche que nous sommes nombreux car tout le monde veut aller voir le fameux lever du soleil sur les Torres. Parmi nos voisins, nous retrouvons un Américain à qui nous faisons à manger car il n’a pas de réchaud. D’un côté cela nous arrange : cela fait toujours moins de riz à porter !

Jour 4 : Mirador de las Torres – Laguna Amarga (12 kms, 4h)

Après une nuit difficile à dormir en position fœtal et quasiment tout habillé en raison du froid, nous nous réveillons à 5h. 10 minutes plus tard nous sommes en train de grimper dans la nuit avec nos lampes frontales vers le mirador. 45 minutes de montée au réveil, ce n’est pas facile !

Ce qui l’est encore moins c’est le froid arrivé à destination et surtout la brume qui cache à la fois les tours et le soleil.

Voici une photo de ce que cela donne par temps clair:

 Après une heure, nous abandonnons l’espoir de voir quelque chose. Nous redescendons donc au camping pour un petit déjeuner bien réchauffant. Pliage de tente puis nous allons rejoindre la sortie du parc en bas de la vallée.

Évidemment, à peine arrivés, la vue est complètement dégagée sur les tours. Comme à El Chalten, c’est du bus que nous avons la plus belle vue du parc…

Bilan : 

Un  excès d’optimisme pour des novices du trek

Un vent qui nous projette là où il veut  

                                           Effet du vent sur le lac et sur la montagne

100 grammes de poussière dans chaque oreille et chaque œil

Une tente cassée

Le plaisir retrouvé de la soupe

Les parties de cartes à la lampe frontale

58 kms en 4 jours

 

      Malgré tout, nous sommes contents d’avoir réalisé le « W » dont nous avions tant entendu parler. C’est seulement dommage que la météo n’ait pas été de notre côté encore une fois. 

                                              Nuages à la forme étonnante

Il est temps de retrouver un peu de confort : la douche à l’auberge et le resto qui suit nous font beaucoup de bien.  

Bon courage à ceux qui subissent le froid polaire en Europe!