jeudi 29 mars 2012

La Paz et ses environs


Bonjour à tous,

Avant la jungle amazonienne, nous avons passé une semaine dans la capitale Bolivienne La Paz et ses environs.
Le tout accompagné de Dewi et Max, le couple de médecins parisiens que nous avions rencontré pour la première fois à Iguazu. Nous pensions que nous croiser mais finalement nous avons quelque peu modifiés nos programmes pour être ensemble.
Apres une première visite de La Paz et notamment sa partie culinaire (restaurant français avec une tartiflette le midi, Viennois le soir), nous avons entamé dès le lendemain la descente de la route réputée la plus dangereuse du monde. Départ à 7h30 pour atteindre le point culminant au-dessus de La Paz à 4700m d’altitude. On commence avec une partie bitumée (la nouvelle route) pour atteindre enfin la fameuse Death Road qui n’est désormais quasiment plus empruntée par des véhicules. Mais quand on voit les ravins qui la jalonnent, on imagine facilement les frayeurs que les automobilistes ont eues pendant des années avant la construction de la nouvelle jonction !
La première moitié de notre descente s’effectue dans le brouillard et sous une fine pluie ce qui rend le sol bien glissant. Cela ne nous empêche pas d’avoir des sensations. Chacun va à sa vitesse et prend du plaisir. On ne peut de toute façon pas aller très vite car le grand plateau est limé pour ne limiter le vtt qu’à 12 vitesses.  Par la suite le ciel se dégage pour nous laisser réaliser que nous sommes vraiment seuls entourés de montagnes vertigineuses de style tropical. 


On traverse des cascades  et on croise des stèles rappelant qu’ici Untel a loupé son virage. Ca fait froid dans le dos mais on a confiance en nos freins, enfin on n'a pas le choix ! L’arrivée quelque 3000 mètres plus bas se fait dans la douleur avec des crampes aux doigts à force de freiner mais c’est avec plaisir que nous prenons une douche puis un déjeuner bien mérité autour de la piscine!
Le lendemain, direction Sorata à quelques 4h de route de la Paz. Sorata est le point de départ idéal pour des treks à travers la cordillère royale. Alors que Maxime est malade durant toute la journée, nous en profitons pour déguster sans doute l’une des meilleures pizzas de notre voyage.
Réveil à 6h30 pour débuter notre trek du jour avec un guide qui ne se soucie guère de nous : il marche sans quasiment se retourner, ne nous explique rien, bref on se gère  nous-même et c’est très bien comme ça. Dewi souffre à cause de ses piqures de la veille durant la descente en VTT, Kevin trace devant le guide pendant que Delphine et Maxime discutent anesthésie et réanimation, le métier de ce dernier. Les 1500 mètres de dénivelés passent en un peu plus de 3h devant un très beau paysage, rendu d’autant plus étonnant qu’un brouillard parsème les montagnes. 


Nous arrivons enfin à destination : une petite laguna perchée à 3700 mètres. Il n’y a rien aux alentours, aucun bruit, si ce n’est les cris des rapaces à qui nous donnons à manger. C’est un véritable festin pour eux et leur famille ! La descente est un peu moins agréable pour nos genoux et nous concluons cette journée par l’une des premières arnaques de notre voyage : notre guide nous accompagne en voiture à 15 minutes de Sorata pour déguster des pâtisseries dans un café chaudement recommandé par le Lonely mais arrivés là-bas nous réalisons que l’établissement est fermé depuis bien longtemps. Pas bête, notre guide nous avait déposés à 50m de l’entrée, surement pour éviter que nous lui demandions de nous raccompagner ! On n’aura malheursement pas l’occasion de lui dire ce que l’on pense de son geste…
Le lendemain, visite des ruines incas de Tiwanaku. Nous sommes un peu déçus car elles n’ont pas été bien conservées mais on passe quand même un bon moment. 


Le soir, direction le cinéma pour une comédie américaine qu’on pensait romantique mais pas du tout : une sombre histoire d’agents de la CIA qui se disputent la même fille. Un bon film du dimanche soir ; On a bien rigolé et surtout ça nous a fait du bien de se sentir un peu comme à Paris pendant 2 heures.
Enfin, avant de partir pour la jungle, nous explorons une dernière fois cette étonnante ville de La Paz, son anarchie et ses rues en pentes.

                                         Voici par exemple au cœur du marché aux sorcières un lama.

C’est très compliqué pour nous 2 de se procurer un traitement antipaludéen : les médecins nous disent tout simplement qu’il n’y a pas de malaria en Bolivie (sic) et que quand bien même un moustique nous infecterait il suffirait de prendre du paracétamol ! C’est dans ces moments-là qu’on est soulagé de voyager avec deux médecins : nous arrivons enfin à acheter un médoc contenant la bonne molécule et c’est partie pour la forêt amazonienne !
La veille, nous concluons tout de même le La Paz culinaire par une petite raclette suisse et une fondue au Toblerone histoire de se donner de la force.

vendredi 23 mars 2012

Santa Cruz et ses environs

En ce début de semaine, nous nous retrouvons donc à Santa Cruz (la ville la plus peuplée du pays). Après 25 minutes de vol, le changement de paysage et de climat est radical: nous sommes seulement à 500 mètres d'altitude et il fait une chaleur tropicale! Nous sommes en effet pas loin de l'Amazonie bolivienne.

Rien de spécial à signaler dans cette grande métropole si ce n'est notre rencontre avec Simon: le toucan de notre hôtel:


Le but de notre détour vers la partie Est du pays est d'aller visiter 2 lieux historiques: les missions jésuites et les ruines de Samaipata.
Les premières sont des églises d'un style totalement différent du reste du pays.


Les deuxièmes datent de la période inca et on a un peu du mal à imaginer quelle était leur utilisation à l'époque. Malgré tout le site est plutôt joli et nous sommes seuls avec Mickaela, une Autrichienne, pour le visiter.


 

Une fois ces étapes culturelles effectuées, nous commençons notre trajet vers la capitale La Paz. Premier bus jusqu'à Cochabamba. En ce jour spécial du 22 mars, Kevin reçoit son premier cadeau d'anniversaire: son sac n'est pas dans le bus... Après 2 heures d'attente un peu stressante (déjà que perdre ses bagages avec une compagnie aérienne ce n'est pas rassurant, alors imaginez avec une compagnie de bus bolivienne), le sac est finalement retrouvé. Nous ne saurons jamais comment il est arrivé ici mais peu importe. Petite halte à Cochabamba où nous testons le deuxième meilleur restaurant de Bolivie d'après le Lonely. Cette fois-ci personne ne sera malade. Nous terminons notre voyage par un bus de 7 heures jusqu'à La Paz. L'arrivée de nuit est assez impressionnante car la ville est véritablement enclavée dans une vallée. L'atmosphère y est bien différente de ce que nous avons vu jusque là et pas spécialement conviviale.
En ce vendredi matin nous retrouvons une fois de plus (mais c'était prévu) Dewi et Max avec lesquels nous allons même finalement passer les 10 prochains jours. Au programme: descente de la route de la mort en VTT, trek dans la cordillère royale et surtout découverte de la jungle amazonienne dans le parc Madidi l'un des joyaux de notre planète d'après le Lonely. On a vraiment hâte!!

A la prochaine pour vous raconter tout ça.

Bolivian spanish school

Bonjour à tous,

Nous voilà de retour sur le blog après un peu d'absence mais ce n'est pas pour autant que nous avons chaumé.
En effet, nous avons pris des cours d'espagnol la semaine dernière, à raison de 6 heures par jour! Cela fut très dense et assez compliqué, surtout pour Kevin, de revenir sur les bancs de l'école et de tenir en place. Au final, nous avons bien rigolé et nous avons acquis au passage quelques bases d'espagnol...
Cette première semaine d'arrêt dans une même ville nous a fait le plus grand bien. Nous avons profité de la jolie ville de Sucre et des activités extra-scolaires proposées par l'école: volley-ball, cours de cuisine ou de salsa.
Voici d'ailleurs une photo de Patricia et Paola nos deux enseignantes en train de cuisiner un plat typique dont nous avons déjà oublié le nom:



Voici où nous avons mangé tous les midis: au marché de Sucre chez notre amie Simona pour moins de 2 euros par personne:

Un midi seulement nous avons dérogé à la règle pour tester un des 4 meilleurs restaurants de Bolivie selon le Lonely Planet : El Huerto. Voici Kevin avant de déguster son ceviche (poisson cru mariné). Il ne savait alors qu'il passerait la nuit à vomir!


En fin de semaine, nous retrouvons Dewi et Max et nous partons assister au festival de Tarabuco: danses traditionnelles et explosions de pétards dans toute la ville, le tout le jour du marché où se pressent les habitants des environs. Evo Morales (président bolivien pour les nuls ;p) est même venu lancer la première danse (il était tellement bien déguisé que nous ne l'avions pas reconnu).



Le lundi matin nous prenons un avion de la compagnie militaire locale pour rejoindre Santa Cruz et surtout éviter les 20 heures de bus sur une piste.

jeudi 15 mars 2012

Les rencontres en voyage


Voilà, nous venons de passer la barre des deux mois en Amérique Latine.
Nous vivons pour l’instant une expérience à la hauteur de nos attentes. Mais nous voulons revenir aujourd’hui sur les rencontres que nous avons faites. Dans chaque lieu visité, ce fut l’occasion de nouer des liens d’amitiés différents les uns des autres.
Nous avons d’abord été surpris de croiser autant d’Israéliens, puis nous avons compris qu’après leur service militaire de 2 ans minimum, cela était dans leur logique de prendre la route. Et malgré la mauvaise réputation qu’ils ont sur ce continent, nous n’avons fait que des rencontres intéressantes. Apres il y a bien sûr les français, très nombreux également. Parmi eux, certains méritent bien la réputation d’être arrogants. On a ainsi préféré éviter ceux qui cherchaient à véritablement comparer leur voyage au notre ou alors semblaient avoir la science infuse concernant les lieux à visiter. Pas plus tard qu’hier, une jeune fille, habitant route des Confins à La Clusaz !!, a carrément refuser nos conseils pour sa prochaine étape, préférant se la jouer routarde à fond !
En majorité, nos rencontres furent vraiment positives. Mêmes si elles ne durent que quelques jours voire quelques heures, elles nous laissent un réel sentiment de vivre quelque chose de particulier. On pense notamment à Pauline et Mickael sur le Navimag, à Dewi et Max qu’on espère revoir la semaine prochaine ou encore à Hernan, Tamara et Sanne avec qui nous venons de passer près d’une semaine. De Potosi à ici Sucre, nous avons vécu tel un petit groupe, chacun vacant à ses occupations la journée (cours d’espagnol pour nous) pour se retrouver ensuite autour d’un verre. Nos chemins viennent d’ailleurs de se séparer et cela fait tout bizarre !
Mais s’il y en a bien une à retenir, la rencontre d’Oscar mardi soir restera longtemps dans nos mémoires. Personnage atypique bien que classique en apparence, cet italo-argentin cinquantenaire voyage depuis ses…18 ans ! Il se dit « citoyen du monde » et patriote d’aucun Etat, anarchiste au plus haut point (il aimerait créer une société sans argent), voyageant qu’avec un petit sac, il ne croit pas à l’amour « après 4 années » et encore moins au mariage. Ce fut un choc d’avaler ses paroles mais très intéressant par ailleurs. Il a déjà parcouru le monde quasi en entier, ne s’est pas arrêté plus de 4 ans dans un endroit fixe et ne sait pas de quoi son avenir proche sera fait. Bref un personnage hors du commun comme on en rencontre peu mais dont aucun de nous 6 à la table n’aurait voulu suivre le mode de vie.
Voilà, tout ça pour dire que c’est aussi ça le voyage : outre les magnifiques paysages ou lieux culturels, les relations humaines y ont un rôle prépondérant. Et même si il n’est pas pour l’instant réellement question d’approfondir nos rencontres avec le peuple sud-américain, les différentes personnes de nationalités diverses nous ont toutes apporté quelque chose à leur manière.
Merci à eux et aux prochains.

Potosi


Hola chicos !

Pour la première fois depuis deux mois nous nous posons dans un endroit pour longtemps (une semaine !) dans la jolie ville de Sucre. C’est en effet ici que nous prenons des cours intensifs  d’espagnol, mais nous y reviendrons dans un prochain post.

Après le tour d’Uyuni, nous avons rejoins la fameuse ville de Potosi. En plus d’être la plus haute ville du monde, elle a été la capitale économique de l’empire espagnol pendant des siècles. En effet, ses nombreuses mines d’argent découvertes au XVIe siècle ont rapporté beaucoup d’argent à l’Espagne : l’équivalent de 50 milliards de dollars envoyés en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle. Pour nous, Potosi (d’où vient la célèbre expression de Don Quichotte « vaut un Potosi », pour les incultes cela veut dire que c’est inestimable ;p) est un lieu de culture, de découverte des mines, mais surtout de rencontres inoubliables…
Durant nos trois jours passés sur place, nous avons visité le musée de la monnaie (considéré comme l’un des plus beaux musées d’Amérique latine par le routard sic !), le couvent carmélite de Santa Teresa et bien sûr les mines. Concernant la partie culturelle, nous avons été très étonnés par l’aspect morbide mais aussi kitch de certaines peintures coloniales :


Passons maintenant aux mines. Cette visite nous avait été chaudement recommandée mais nous avions quelques hésitations quant à l’aspect voyeuriste et potentiellement dangereux. Finalement nous ne l’avons pas du tout regretté car ce fut une expérience unique en son genre : imaginez-vous dans Germinal à ramper dans les galeries souterraines à 300m de la sortie la plus proche. Le tout dans une atmosphère de plus en plus étouffante : chaleur et poussière. Mais tout cela n’est rien du tout (1h30 environ) par rapport à la vie des mineurs de Potosi.
Deux exemples :
-une première rencontre avec 3 mineurs présents sur place depuis 20 heures sans nourriture autre que les feuilles de coca qu’ils chiquent à longueur de journée et des bouteilles d’alcool à 90°. Résultat : ils étaient dans un état second lors de notre arrivée et n’avaient qu’une envie, se rapprocher des filles du groupe de touristes.


-La seconde rencontre fut tout aussi impressionnante : une équipe de 4 frères entre 15 et 18 ans maniait des wagons de 2 tonnes de minerais. Ce fut l’occasion pour Kevin de mettre la main à la pâte :


Bref cette matinée passée dans ces mines, où l’espérance de vie est de 45 ans et où il y meure chaque année plusieurs centaines de personnes (gaz, éboulements), fut une expérience  très impressionnante et nous a rappelé qu’en Bolivie certaines personnes se sacrifient au travail pour leur famille.

Depuis dimanche dernier nous sommes donc à Sucre la bien-nommée puisque nous avons découvert un bar qui fait des happy hours de gâteaux (une petite pensée à Sonia) et de crêpes au Nutella : Kevin n’arrive pas à résister après chaque fin de journée de cours, surtout quand ils diffusent les matchs de la ligue des champions !
A venir un post en espagnol sur les rencontres durant les voyages…

vendredi 9 mars 2012

Sud Lipez et Uyuni


Salut à tous
Nous revoilà de retour à la civilisation.
Cela fait donc une semaine que nous sommes en Bolivie. Pour l’instant ce pays nous enchante et pas seulement parce qu’il n’est pas cher ! Jugez plutôt :

Après un weekend passé dans le charmant village de Tupiza où nous avons pu faire du cheval et des balades dans les environs, nous entreprenons notre tour du sud Lipez et du salar d’Uyuni.

Lundi 5 mars :
Tout commence à 8h par la rencontre de nos partenaires de voyages : 6 Israéliens, 2 chauffeurs et 2 cuisinières. Nous sommes divisés en 2 jeeps.
Dès le départ, notre chauffeur Rodrigo annonce la couleur en roulant à vive allure sur les pistes boliviennes : ces 4 jours seront en quelque sorte notre Dakar à nous !
Il fait beau, les paysages sont superbes mais tout se gâte après un très bon déjeuner : voulant prendre un raccourci, Rodrigo s’engage dans une piste boueuse et s’embourbe. L’autre jeep fait de même quelques mètres plus loin. 


Avec l’aide de 3 camionneurs boliviens coincés au même endroit depuis…3 jours, nous réussissons  tant bien que mal à nous sortir de là. Il aura fallu 1 heure par véhicule ! Et alors que le camion  des boliviens est lui aussi désembourbé, ces derniers retentent de traverser le lit du fleuve mais sans succès. Nous les abandonnons là non sans avoir un peu de peine pour eux. Difficile d'oublier le regard triste du plus jeune d'entre eux...
Nous arrivons dans le petit village où nous allons passer la nuit alors que celle-ci commence à tomber et que la grêle fait son apparition. C’est un peu le bordel avec les sacs, la nourriture et la recherche de lits disponibles, surtout qu’il n’y a pas d’électricité ! C’est donc avec l’aide de nos lampes frontales que nous passerons la soirée. Un petit échange sur les différences de culture entre France et Israël, un bon diné et hop au lit avec près de 4 couvertures. Demain le réveil est prévu à 4h30 !

Mardi :
Réveil un peu dur surtout à cette température et sans eau chaude pour se laver. Après une heure de route, alors que le soleil se lève tout juste, nous retrouvons un chemin boueux où la quinzaine de jeep qui fait le même tour que nous a du mal à passer. Cela est rendu impressionnant par le fait que nous soyons au bord d’une falaise.
Tout rentre finalement dans l’ordre et nous dirigeons vers différentes lagunes et des petits geysers :



Nous passons la nuit à 4600m d’altitude. Grâce au maté de coca (infusion de feuilles de coca), nos organismes tiennent bien le choc même si nous sentons que chaque effort est un peu plus difficile.
Nous dormirons tout habillés, avec un sac de couchage et 4 couvertures. Et dire qu’on est en été !

Mercredi :
Réveil une fois de plus assez tôt (6h), mais nous sommes habitués. Sur la route, nous admirons des rochers de multiples formes dont un qui représente un condor sans tête :



Nous arrivons en fin d’après-midi à Uyuni, ville la plus moche que nous ayons vu depuis 2 mois (Thomas on comprend désormais pourquoi ton séjour forcé ici d’une semaine fut difficile !).
Visite du cimetière des trains qui se trouve en plein milieu d’une décharge à ciel ouvert. Les Boliviens tout comme leurs homologues Chiliens et Argentins n’ont pas l’habitude d’utiliser une poubelle et c’est bien triste pour le paysage.
Bref l’hôtel avec douche chaude promis est complet et nous nous retrouvons dans un hôtel de sel pour le moins précaire : toilettes turques et pas d’eau, seulement celle de la pluie. Nous nous brosserons les dents à l’eau minérale. Un des Israéliens aura cette phrase : « j’ai l’impression d’être retourné à l’armée ! ». Nous sommes quand même récompensés par un coucher de soleil sur le salar :


Jeudi :
Réveil aux aurores pour voir le lever du soleil cette fois ci:


En tout nous passerons 5h dans le salar. Nous jouerons le jeu des photos ridicules rigolotes qui jouent avec les effets de perspectives :


Notre sentiment à propos de ce tour tant attendu est plutôt mitigé : les paysages vus sont beaux mais pas non plus extraordinaires (d’autant plus que nous venons d’Atacama et de Salta) et surtout nous avions trop d’attente concernant le désert de sel. Ses dimensions sont certes impressionnantes, les reflets des montagnes et des nuages également, mais peut-être à cause des fortes pluies ces derniers mois, on se croirait par moment au bord d’un lac. Nous espérons y retourner en saison sèche une prochaine fois.

Une fois le tour terminé, nous prenons un bus de 6h en direction de Potosi où nous sommes actuellement. Plus haute ville de plus de 100000 habitants au monde (4070m), elle a pendant des siècles été un centre financier de l’empire colonial espagnol grâce à ses nombreuses mines d’argent que nous allons visiter demain.

Remarques :
-Les Boliviens vivent vraiment entre tradition et modernité : d’un côté les gens habillés tels des occidentaux (notamment les jeunes) et de l’autre des tenues traditionnelles (pour les femmes : longues nattes, chapeau melon, jupe et collants de laine). Le mix est détonnant. Cela fait plaisir de voir enfin un pays qui cultive sa culture si différente de la nôtre. Nous sommes vraiment dépaysés !
-Malgré tous les échos négatifs que nous entendons à propos des nombreux groupes d’Israéliens qui voyagent en Amérique Latine après leur service militaire obligatoire, nous avons une fois de plus constaté qu’il ne faut pas généraliser : bien qu’on se soit parfois senti en minorité à les écouter parler hébreu, cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur nos cultures. Cela nous a d’ailleurs donné l’envie de visiter leur pays.
-Pour la troisième fois et dans trois pays différents nous venons de retrouver une hollandaise : cette fois ci nous avons son prénom: Sanne!
-La douche chaude à Potosi après 4 jours d’abstinence nous a fait retrouver ce petit plaisir de la vie.