Kuelap et Gocta

Buenas,

Cette fois-ci nous voilà dans la partie nord du Pérou beaucoup moins fréquentée par les circuits touristiques mais qui mérite quand même le détour. En fait, la plupart des touristes se limitent au sud de Lima (mais c’est vrai que c’est là où sont les principaux sites : Machu, Nasca, Titicaca, Cusco…).

Après deux bus de nuit (cela se mérite d’aller un peu hors des sentiers battus !), nous voilà dans la jolie ville de Chachapoyas.

Notre première journée d’excursion nous mène à la forteresse de Kuelap située à 3000m d’altitude. Cet édifice de la civilisation chachapoyite date du Xe siècle et mesure 600m de long sur 100m de large. C’est le seul site archéologique des Andes a pouvoir rivaliser par la taille avec le Machu Picchu. En effet, on dit qu’il a fallu 3 fois plus de pierres pour le bâtir que pour la grande pyramide de Keops ! 

Si ce site est tout de même moins impressionnant que le Machu, c’est parce qu’on ne bénéficie pas d’une vue plongeante et que la végétation recouvre encore une grande partie des ruines. On imagine aisément que dans quelques années cela aura changé avec l’afflux des touristes (lors de notre visite à peine 40 personnes).

Le lendemain petite marche en direction des chutes de Gocta que les Péruviens estiment les plus hautes du monde, mais après vérification il s’avère que ce n’est pas le cas (à 200m près quand même !). Bref, elles font tout de même 771m, ce qui reste honorable. La dernière heure de marche se déroule sous des trombes d’eaux mais cela se stoppe arrivés à destination (pour être mieux mouillés maintenant par la catarata elle-même !).

Voici également une petite vidéo depuis l’étage intermédiaire des chutes :

http://youtu.be/O91YAJI191s

A noter que durant ces deux excursions :

-        -  Nous étions les seuls occidentaux

-         - Nous avons rencontré 3 péruviens parlant français (merci les Alliances françaises !), dont notre guide Augusto

-        -  Nous étions accompagnés de 3 nonnes très sympathiques et actives

-          A notre retour des chutes dans le petit village de San Pablo, le gérant du restaurant est allé chercher on ne sait où une télé à la demande  inespérée de Kevin pour voir Real/Bayern. Nous avons pu ainsi voir toute la seconde mi-temps mais alors que le suspense est à son comble durant les prolongations, le programme change pour une télénovélas alors que personne n’a bougé. En fait, on nous explique qu’il n’y a qu’une seule personne qui détient la télécommande de l’unique décodeur et qu’elle en avait assez du foot ! Mais tout se règle après un coup de fil.

Prochaine étape : Trujillo et ses sites archéologiques puis Huaraz aux pieds de la cordillère blanche.

Remarque :

On s’est bien marré en découvrant le phénomène Philippe Poutou sur les plateaux TV. Nous essaierons d’être avec d’autres français à Bogota pour suivre les résultats du second tour.

L'eau péruvienne

Bonjour à tous,

La suite de notre voyage nous emmène sur la côte pacifique péruvienne. Le changement de paysage est total : nous passons de la verdure au désert.

Nous nous arrêtons dans la station balnéaire de Paracas d’où part une excursion sur les islas ballestas pour voir la faune locale. Ayant déjà vu des pinguins et des lions de mer à Ushuaïa, et vu l’ambiance trop touristique du lieu, nous décidons finalement de simplement profiter de la plage. C’est très agréable après une dernière partie de voyage assez intensive. 

Une fois reposés, nous décidons de retourner dans les terres pour un peu de sport d’eaux-vives à Lunahuana. On découvre à cette occasion une région qui accueille surtout des jeunes péruviens aisés de Lima (à seulement 4h de route) pour le week-end. Comme nous y sommes un vendredi, il n’y a pas grand monde et surtout pas d’occidentaux. Ca fait du bien et cela inaugure l’ambiance de notre prochaine semaine que nous passerons loin des circuits touristiques. Conséquence : nous sommes seulement 2 pour faire du rafting avec 3 accompagnateurs. Là nous sommes sûrs d’être en sécurité ! Kevin, voulant un maximum de sensations, décide de tester une sorte de canoë très bas dans l’eau et laisse Delphine seule avec son rafting et ses 2 péruviens. Mal lui en a pris car il tombe dès les premiers mètres sur un rapide de classe 3. Les jambes pleines de bleus, il remonte vaillamment sur sa frêle embarcation et sera finalement content à la fin que ça s’arrête. Pour Delphine, cette première expérience est un succès : c’était très drôle de voir Kevin peiner en restant bien au sec sur le rafting.

L’après-midi se termine en douceur avec le visionnage du clasico espagnol puis le départ vers Lima d’où nous prenons un autre bus pour rejoindre la partie nord du Pérou dont vous nous parlerons la prochaine fois.

Arequipa et Canyon de Colca

Hola

Notre épopée au Machu Picchu nous a permis de visiter la ville de Cusco, passage obligé pour se rendre au site Inca. Nous avons été agréablement surpris par cette cité qui bien que très touristique a su garder un certain charme.

Delphine en profite pour faire la visite des monuments religieux les plus importants, dont la cathédrale de Cusco. Dommage que les photos y soient interdites car elle reflète bien l’opulence du style latino-américain.

Ce fut aussi l’occasion pour Kevin de passer une fin d’après-midi avec une des cousines péruvienne de son pote Carlos.

Apres Cusco, notre périple nous emmenait à Arequipa, l’une des premières grandes cités du Pérou colonial et 2eme ville actuelle du pays.

Nous avons là retrouvé Tania, une autre cousine de Carlos. L’après-midi passée à ses côtés nous a ravis : découverte d’une partie moins connue de la ville, dégustation du plat typique du dimanche midi dans cette région, l’Abado, visite d’un centre sportif huppé et pour finir une bonne crêpe à l’Alliance française. Kevin en profita pour confirmer ses talents de crêpier en imitant le cuistot local qui lui offrit la crêpe. 

Lundi dernier, direction le Canyon de Colca, deuxième canyon le plus profond du monde, situé à 200 km d’Arequipa. Juste avant Delphine continue ses visites culturelles avec  le très beau monastère de Santa Catalina. Il est tellement grand qu’on y trouve des rues !

Même si il est moins impressionnant que le Grand Canyon, car celui de Colca ressemble plus à une vallée qu’une gorge, nous y avons entrepris un trek de 2 jours plutôt sympathique. 

La journée commença par un réveil matinal afin d’observer les condors qui passent à quelques mètres de nos têtes. C’est d’ailleurs étrange de les voir de si près tant il y a de touriste pour observer cette parade. On dirait presque que les rapaces n’attendent que ça !

http://youtu.be/eJPWDVCSKq4

Grâce aux conseils avisés de Dewi et Max, nous avions décidé de ne pas faire appel à un guide ni à une agence pour balade dans le canyon. Et on ne le regrette pas ! Il nous a simplement suffit de demander notre chemin à différents villageois et nous pouvions commencer la descente. Au fond du canyon, nous avons atteints un oasis en 5 heures de marche en traversant quelques petits villages qu’on ne peut donc relier que par des chemins escarpés empruntés par les paysans et leurs mules.  

Pour autant, l’accueil des touristes est bien rodé et ce fut même l’occasion, durant notre diner, d’avoir une pensée pour Jim et son show lors de notre pot de départ à l’écoute d’Angel de Robbie Williams. 

Bref, un plongeon dans la piscine, un bon repas, une bonne nuit et c’est reparti pour la civilisation avec une montée des 1600m de dénivelés dès 6h du mat pour éviter le soleil.

Ce ne fut pas facile loin de là, surement le plus gros effort physique depuis Torres del Paine au Chili, mais c’est avec plaisir que nous avons petit déjeuné des crêpes au sommet. Bref un bon moment passé loin de la ville.

Notre prochaine étape nous emmène au bord de l’océan pacifique que nous avions quitté à Valparaiso. Changement radical d’environnement,  mais ça sera pour la prochaine fois !

A bientôt

Remarques :

- on a aussi pensé à toi Jim à Arequipa car il y avait 3 fast food réunis au même endroit : Burger King, Pizza hut et KFC !

- Le canyon de colca fut encore l’occasion pour Kevin de prendre en photo des porcs. Il semble en être fan ! A venir un album photo « le cochon en Amerique latine » !

Machu Picchu

Hola,

Et voilà, le jour tant attendu est enfin arrivé ! Après en avoir entendu parlé depuis si longtemps, c’est cette fois-ci à nous de l’admirer.

Première chose à savoir sur le Machu Picchu : c’est un business très juteux. Tout commence par la réservation 10 jours auparavant de l’entrée du site et de l’ascension du Wayna Picchu (vous savez la montagne juste derrière les ruines sur la photo) qui coûte 50 euros par personne. S’en suit l’achat du billet de train le plus cher au monde  par rapport aux nombres de km (33 dollars pour 45 kms). Enfin, il faut choisir entre monter à pied au site ou en bus dont le ticket vaut 9 dollars. Bref, après tous ces préparatifs, nous voilà prêts à affronter le site inca pour le 12 avril.

Au petit matin, 4h30, le père de Dewi résume bien la situation qui s’offre à nous : « c’est une catastrophe, il pleut ! ». Malgré tout nous ne changeons pas notre programme de monter à pied au site. Après plus d’une heure de marche, nous arrivons enfin à l’entrée du Machu. Premier constat : nous sommes trempés et nous ne distinguons rien du site qui est recouvert de brume. La journée s’annonce très difficile.

Là encore, nous persévérons dans notre plan initial en nous séparant : Kevin et Max partent pour une heure de randonnée en direction d’un point de vue dominant le site ; Dewi, Gaston et Delphine parcourent les ruines. Durant ces 2 heures le moral est toujours au plus bas tant nous sommes déçus de ne pas pouvoir profiter pleinement du site. Delphine ira même jusqu’à dire à Dewi : « je ne pourrais jamais aimer le Machu Picchu ! ».

Heureusement, le dieu de la pluie entend cette phrase et décide de nous accorder un peu de répit : à partir de 9h le soleil fait enfin son apparition. Le groupe se retrouve et profite du spectacle qui nous est offert. Nous ferons le plein de photos-cartes postales. 

A 11h nouvelle étape : l’ascension du Wayna Picchu. Celle-ci se fait en un peu plus d’une heure à travers un dédale d’escaliers. Arrivés en haut, c’est agréable de se trouver au sommet d’une montagne mais la vue sur le site est moins impressionnante de ce côté. On a l’impression qu’il lui manque quelque chose.

De retour sur le site, nous profitons du soleil pour déjeuner sur les terrasses incas. L’occasion pour Kevin de particulièrement apprécier ses triangles de Toblerone et Turandot dans les oreilles.

En fin d’après-midi, nous avons l’agréable surprise de voir le site se vider pour ne garder qu’environ 300 personnes. Nous avons alors l’impression que le site nous appartient. 

Tout se termine comme cela avait commencé : il se remet à pleuvoir. Cette fois-ci, nous ne persévérons pas et nous prenons le bus pour redescendre.

Bilan : malgré un début chaotique, ce fut une visite qui a répondu à nos attentes. Cela restera un des grands moments de ce voyage. De plus cela fut une belle conclusion à 10 jours de voyage en commun avec Max et Dewi. Merci d’avoir partagé ça avec nous. 

Remarque :

Qui a déjà vu des lamas se reproduire? Maintenant, qui a déjà vu ça sur le Machu Picchu ? C’est vraiment quelque chose de pas banal…